Pour étudier le rendements d’échelle résulté suite à la vente en gros au Canada, il convient de préciser que, contrairement aux économies d’échelle liées à la production stricto sensu, les économies d’échelle liées aux autres fonctions de l’entreprise telles que la commercialisation des lots du déstockage au Canada, la recherche et développement, les services administratifs, n’ont pas été validées par des études empiriques. En effet, l’avantage conféré par la grande taille n’a pas été clairement établi, car ces économies semblent dépendre autant, si ce n’est plus, d’un renforcement du pouvoir de négociation de l’entreprise que d’une efficience interne accrue. Cependant, les acquisitions horizontales sont incontestablement un moyen d’atteindre une taille critique sur certaines fonctions comme la recherche et développement ou la publicité.
La vente des palettes du déstockage n’est donc pas la seule fonction déterminante de la taille optimale de l’entreprise. Ainsi, dans des secteurs à fort contenu technologique, il est impératif d’amortir sur des volumes de vente importants les frais de recherche et développement qui peuvent représenter jusqu’à 20 % du chiffre d’affaires. De même, dans les industries de produits de grande consommation où le grossiste déstockeur joue un rôle essentiel, l’effort porte aussi sur l’amortissement des dépenses de publicité et de promotion.
Le pouvoir de marché des grossistes en lots
Le rachat de concurrents n’a pas forcément pour objectif d’améliorer l’efficience technique ou économique grâce à la réalisation d’économies d’échelle. On constate d’ailleurs que de nombreux regroupements horizontaux sont souvent restés de simples juxtapositions de petites unités indépendantes coiffées par une direction financière, alors que la réalisation d’économies d’échelle au niveau de la production aurait requis une consolidation physique des actifs (soit par regroupement de sites des grossistes au sein d’établissements plus importants, soit par spécialisation des établissements existants).